Au moment de tourner la page d’une conversation, que ce soit par écrit ou à l’oral, un geste aussi banal que dire « au revoir » peut soudain troubler. Cette expression, que l’on emploie quotidiennement, recèle une complexité insoupçonnée dès qu’il s’agit de la poser sur la feuille. Est-il correct d’écrire « au revoir » en deux mots ou de l’assembler en un seul, « aurevoir » ? Ce doute, partagé par bien des francophones, met en lumière un paradoxe fascinant du français, entre rigueur orthographique et phonétique populaire. Plus qu’une simple règle, cette hésitation dessine aussi l’influence du langage parlé sur l’écriture, et questionne la manière dont nous percevons la séparation dans nos échanges. À l’heure où la communication digitale multiplie les messages et les supports, comprendre l’orthographe exacte de cette locution interjective interpelle plus qu’il n’y paraît.
Pourquoi écrit-on toujours « au revoir » en deux mots et pas « aurevoir » ?
Le point de départ de toute explication consiste à revenir aux fondements même de cette expression. « Au revoir » est un assemblage précis où chaque élément garde son sens et sa fonction grammaticale. Le terme « au » est la contraction de la préposition « à » et de l’article défini masculin singulier « le ». Il en découle un rappel implicite à quelque chose de précis, ici le fait de « revoir », qui fonctionne comme un nom verbal issu du verbe « revoir ». Cette association littérale signifie donc très clairement « à (le) revoir », laissant sous-entendre une séparation mais également une promesse de rencontre future.
La dimension étymologique éclaire ainsi la nécessité d’écrire en deux mots. Chaque terme porte une fonction autonome qui structure l’expression. Ainsi, l’écriture « aurevoir », bien qu’entendue couramment dans la langue parlée, revient à fusionner arbitrairement deux mots qui doivent rester distincts. Ni le Larousse ni Le Robert n’acceptent cette forme collée. Ce choix ne relève pas seulement d’une convention arbitraire : il traduit en réalité la nature même de la phrase et l’idée qu’elle véhicule.
- ➡️ Une préposition distincte parce qu’elle positionne l’action
- ➡️ Un nom verbal indépendant qui exprime la notion de revoir
- ➡️ Une séparation sémantique marquée par l’espace pour indiquer la pause
C’est aussi pourquoi vous ne trouverez jamais la forme avec un trait d’union comme « au-revoir », souvent tentante sous l’influence d’autres expressions françaises composées. Le français est exigeant sur la clarté, et cette locution interjective figure parmi celles qui doivent conserver leur structure rigoureuse pour que leur sens ne se dilue pas.

Le poids des règles : Ce que disent les autorités linguistiques
Face à ces doutes, qui semble-t-il reviennent sans cesse, il est utile de consulter les références incontournables que sont Le Robert, le Larousse, ou encore l’Académie française. Tous s’accordent pour ne reconnaître qu’une seule orthographe valable, celle en deux mots sans trait d’union ni apostrophe.
Le Bescherelle, prisé pour sa rigueur en conjugaison et grammaire, souligne aussi que cette expression est une locution interjective figée. Par conséquent, elle se doit d’être employée dans sa forme traditionnelle pour ne pas trahir sa fonction d’expression de politesse et de séparation temporaire.
- ✅ La forme admise : au revoir
- ❌ À proscrire : aurevoir, au-revoir, au’ revoir
Le Projet Voltaire, bien connu pour son travail d’orthographe en ligne, rappelle régulièrement que ces subtilités offrent un repère sûr face aux erreurs fréquentes rencontrées notamment dans les mails ou lettres professionnelles. L’erreur ne passe pas inaperçue auprès d’un lecteur averti et peut venir ternir la crédibilité d’un message.
Pour ne rien laisser au hasard, Orthodidacte et TV5MONDE Langue française insistent aussi sur ce point de vigilance. Le bon usage fait désormais partie des critères d’excellence pour valoriser autant la forme que le fond d’une communication écrite. De façon plus ludique, des plateformes comme Cordial permettent de détecter ces erreurs avant même l’envoi d’un document.
Enfin, les dictionnaires en ligne, tels que le Dictionnaire de l’Internaute et les références comme AuFéminin Orthographe, ne cessent de rappeler cette règle dans leurs publications, contribuant à enraciner la graphie exacte dans la conscience collective.
Au revoir à l’écrit : pourquoi cette précision orthographique a son importance
Dire « au revoir » peut sembler si simple à l’oral que son écriture pourrait paraître anecdotique. Pourtant, chaque message écrit transmet plus qu’un simple adieu : il véhicule une image, un respect, et parfois une marque de sérieux. Dans les milieux professionnels notamment, le poids d’une expression correcte devient un indicateur de soin et de compétence.
Lorsque l’on écrit une lettre de motivation, un message professionnel ou même une note interne, la formule de séparation agit comme une dernière impression. Une faute banale comme « aurevoir » peut, à l’inverse, déclencher une légère réserve, signalant un manque d’attention ou une maîtrise imparfaite de la langue. Cela vaut aussi pour un email adressé à un supérieur ou un client.
- ✨ Marquer le respect : L’écriture correcte donne du crédit à vos mots
- ✨ Éviter les malentendus : Dans une situation formelle, la rigueur est gage de professionnalisme
- ✨ Renforcer l’image personnelle : bien écrire c’est se valoriser
Mais au-delà des enjeux d’image, la bonne orthographe évite des confusions qui peuvent surgir dans des contextes moins superficiels. Par exemple, utiliser « adieu » plutôt que « au revoir » change complètement la portée du message : le premier est une coupure définitive, le second promet une suite. Cette nuance démontre à quel point un simple choix d’écriture peut peser lourd sur l’interprétation.

Quelques exemples concrets pour tenir bon
- Dans un email de départ, dire : « Merci pour votre collaboration, au revoir. »
- Dans une lettre, écrire : « Nous restons à votre disposition, au revoir et à bientôt. »
- Dans une note rapide, écrire : « À la fin de la réunion, elle nous a dit au revoir. »
Chacune de ces phrases confirme l’usage attendu et souligne la place d’une formule toujours en deux mots, témoignant d’une attention portée au détail.
Comment gérer « au revoir » au pluriel et ses nominalisations ?
Une autre facette peu connue de cette expression réside dans son emploi en tant que nom commun — oui, « au revoir » ne se limite pas à une simple interjection de la vie quotidienne. On l’utilise aussi pour parler d’un acte de séparation : « un au revoir », « des au revoirs ». Ici, la forme reste fidèle à la règle d’écrire en deux mots, et même au pluriel, on respecte la locution.
La tentation d’écrire « aurevoir » à ce stade, parfois vue comme une manière de distinguer ce nom de l’interjection, est toujours à éviter. L’usage correct consiste à conserver la structure originelle, même si le mot devient alors un substantif.
- 💡 Un « au revoir » reste un acte ou une formule exprimée
- 💡 Au pluriel, on ajoute simplement un s : « des au revoirs »
- 💡 On évite l’accord en genre : pas de « une au revoir »
Lorsque l’on souhaite insister sur le caractère solennel ou cérémonial du moment, on écrira : « Les employés ont dit leurs au revoirs au directeur », soulignant ainsi la pluralité et la valeur émotionnelle de ces échanges.
Si vous cherchez à explorer davantage la richesse de la langue française et ses subtilités, vous pouvez vous plonger dans des analyses comparatives avec d’autres expressions courantes, par exemple « à tout à l’heure » ou encore « doit-on écrire créé ou créée ». Ces exemples nourrissent la réflexion sur notre rapport à l’écriture et à sa rigueur.

Quelles erreurs éviter à propos du pluriel ?
- 🚫 Ne pas écrire « des aurevoirs »
- 🚫 Bannir le féminin « une au revoir »
- 🚫 Éviter toute forme collée ou trait d’union
Respecter cette miniguide d’usage est une façon discrète mais efficace d’améliorer sa maîtrise de la langue écrite, notamment dans un contexte formel.
Comment la langue française accueille-t-elle les variations orales et régionales autour de « au revoir » ?
Le français, riche de ses multiples accents et régionalismes, ne se limite pas à une uniformité rigide, loin s’en faut. Autour de « au revoir », s’épanouissent de nombreuses variantes orales, témoins de la mobilité linguistique et des traditions locales.
Dans les différentes régions, vous entendrez des alternatives attendries qui, tout en différant à l’oral, respectent l’orthographe standard à l’écrit. Citons par exemple :
- 🌍 En Alsace : « Adje »
- 🌍 En Bretagne : « Kénavo »
- 🌍 Dans les Landes : « Adishatz »
- 🌍 En Provence-Alpes-Côte d’Azur : « Adessias »
- 🌍 Dans le Nord : « Arvoir » (dialecte ch’ti)
Chacune de ces expressions joue un rôle similaire en saluant, mais elles ne doivent pas influencer la rédaction classique. Pour les échanges formels, ou lorsqu’on veut respecter les standards, « au revoir » en deux mots reste la seule inscription correcte.
La diversité linguistique révèle ainsi un paradoxe captivant : la langue écrite maintient des fondations solides alors que la parole s’autorise souplesse et créativité. Cette dualité vibre tout particulièrement dans les régions, mais aussi dans les usages familiers où le langage évolue sans cesse.
Cette richesse est un témoin vivant de notre attachement à la langue française, du respect qu’on lui porte et des transformations nécessaires pour la garder vivante tout en conservant la rigueur requise. Aussi, si l’envie vous prend de découvrir plus sur les subtilités des mots, n’hésitez pas à consulter par exemple l’article sur « ennuyant ou ennuyeux », pour affiner votre maîtrise.
Les erreurs fréquentes qui subsistent et comment les corriger efficacement
Malgré les règles bien établies, certaines erreurs survivent dans la pratique, parfois par simple habitude, parfois par influence des canaux de communication ultra-rapides que nous utilisons. En 2025, à l’ère des messages instantanés, des réseaux sociaux et des mails, le maintien d’une orthographe correcte demeure un défi.
Voici les pièges les plus courants :
- ❌ L’écriture collée « aurevoir », la faute la plus fréquente
- ❌ L’usage du trait d’union « au-revoir », influencé par d’autres expressions composées
- ❌ Le faux accent sur « au » : « àu revoir »
- ❌ La substitution avec « en revoir » liée à la prononciation orale
Pour repérer ces fautes, les outils comme Cordial, Orthodidacte, ou les dictionnaires en ligne du Dictionnaire de l’Internaute sont très efficaces pour analyser vos textes. Souvent, ces erreurs naissent plus d’un glissement maladroit que d’un réel déficit de connaissance. Ce qui veut dire qu’une lecture attentive suffit parfois pour corriger ses messages avant envoi.
- 🛠️ Techniques simples pour éviter ces erreurs :
- 👀 Relire lentement ses messages avant de les envoyer
- 📚 Se référer régulièrement à des sources fiables comme Le Robert ou le Larousse
- ✍️ S’exercer à écrire avec soin, même pour les textes informels
- 💻 Utiliser un logiciel de correction orthographique comme Projet Voltaire
Il sera ainsi possible de renforcer la qualité de vos échanges et de laisser une impression durable et positive. En effet, ces gestes de soin dans la langue s’apparentent à une forme de politesse écrite, tout aussi nécessaire que celle que l’on déploie à l’oral.

Pourquoi l’orthographe de cette expression révèle-t-elle tant sur notre rapport à la langue ?
Dans un monde où les langues sont constamment vivantes et changeantes, l’attention portée à une petite expression comme « au revoir » raconte beaucoup sur la culture et la société. Derrière cette question d’orthographe se cache une réflexion sur la manière dont nous appréhendons le langage, ses évolutions, et les formes qu’il doit garder pour garantir la cohésion sociale.
On peut voir dans cette écriture correcte une forme de mémoire collective, où l’on se souvient que dire au revoir ne relève pas d’un simple passage mais d’un acte humain profond, chargé d’émotions et d’attentes. La langue française, bien que rythmée de changements, affiche à travers cette locution une certaine constance qui rassure et unifie.
- 💬 Un pont entre passé et présent : la langue nous relie à nos racines
- 💬 Un outil pour structurer la pensée : l’orthographe est aussi une manière de penser juste
- 💬 Un marqueur d’identité : soigner son écriture, c’est affirmer son appartenance
Cet attachement explique que malgré la forte tentation de simplification à l’ère numérique, l’effort de bien écrire conserve une place importante. En 2025, plusieurs initiatives éducatives, de la maternelle à l’université, ainsi que des plateformes comme Projet Voltaire continuent à cultiver cette exigence. La maîtrise des subtilités orthographiques demeure une marque d’attention au détail, un peu comme soigner la tenue que l’on porte pour une rencontre.
Pour ceux qui s’intéressent à la profondeur de la langue, voici une ressource intrigante parlant de la différence entre « grand-mère et grande mère », une autre illustration de la richesse de notre orthographe et de l’importance du signe linguistique.
Quelques astuces pratiques pour ne plus jamais se tromper entre « au revoir » et « aurevoir »
Insérer la bonne graphie dans votre écriture devient finalement une question d’automatisme. Pour cela, quelques repères faciles à retenir contribuent à éviter une faute très répandue.
- 🔑 Astuce mnémotechnique : « au revoir » s’écrit comme deux mots distincts car on peut remplacer « au revoir » par « à bientôt » ou « au plaisir » sans que la phrase perde son sens.
- 🔑 Le rapport au verbe : « revoir » est ici employé comme composante nominale, rappelant clairement qu’il s’agit de deux éléments séparés.
- 🔑 Ne jamais insérer de trait d’union : contrairement à ce que l’on pourrait penser, « au-revoir » est faux même si ce format existe dans d’autres expressions.
- 🔑 Utiliser les bons outils : recourir à des dictionnaires comme Le Robert ou AuFéminin Orthographe peut sécuriser vos doutes.
Pour apprendre davantage sur la langue avec des explications simples et précises, des articles comme ceux qui expliquent la différence entre a pied ou à pieds ou encore l’orthographe de « au temps pour moi » sont des ressources particulièrement enrichissantes.

Une pratique régulière pour que l’écrit devienne naturel
L’idéal est de ne pas attendre d’être confronté à un doute pour travailler cette question. Intégrer l’écriture correcte dans sa routine, par exemple en rédigeant régulièrement, peut aider à ancrer la bonne forme. Rappelons que la langue est un vivant miroir de notre culture et de nos interactions humaines, qu’il convient de traverser avec soin et curiosité.
« Au revoir » et « aurevoir », les questions qui restent ouvertes
Si « au revoir » est aujourd’hui la norme incontestée, le phénomène d’évolution linguistique ne s’arrête pas là. Les sociolinguistes observent comment les pratiques orales influencent peu à peu l’écriture, parfois au risque de brouiller les repères traditionnels. Que deviendront ces règles dans cinquante ans ? L’orthographe continuera-t-elle à s’adapter aux sons du langage populaire ou restera-t-elle une forteresse de conventions ?
Un voyage dans la langue ne s’achève jamais sans soulever d’autres interrogations. Voilà pourquoi il est enrichissant de croiser cette thématique avec d’autres questions que posent nos usages, comme la manière d’écrire « saoul ou soul » ou encore les contradictions entre « en bonne et due forme ou en bon et due forme ».
Ainsi, chaque mot, chaque expression se révèle être un terrain d’aventure et d’apprentissages. La langue française invite à être explorée, comprise, respectée et aimée dans toutes ses nuances et ses contradictions.
Questions fréquentes pour maîtriser l’orthographe de « au revoir »
- ❓ Faut-il écrire « aurevoir » ou « au revoir » ?
La seule forme correcte est « au revoir » en deux mots. « Aurevoir » n’est pas reconnu par aucune autorité linguistique. - ❓ Pourquoi cette expression s’écrit-elle en deux mots ?
Parce qu’elle combine une préposition et un nom verbal où chaque terme garde sa place, reflétant la signification d’un retour. - ❓ Peut-on écrire « au revoir » avec un trait d’union ?
Non, la graphie avec trait d’union « au-revoir » est fautive même si elle est parfois vue à tort. - ❓ Comment écrire l’expression au pluriel ?
On écrit « des au revoirs » en conservant l’espace et en ajoutant un « s » au nom verbal. - ❓ Existe-t-il des alternatives pour dire adieu en français ?
Oui, des expressions comme « à bientôt », « à plus tard » ou « salut » déploient une palette variée selon le contexte et la familiarité.
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