J’ai souvent vécu des échanges puissants sans jamais vraiment en parler. Une fois, lors d’un voyage à Lisbonne, j’ai croisé un groupe de jeunes voyageurs. On a passé trois jours à déambuler dans la ville, à échanger des idées et même des secrets. Il y avait une fille avec qui j’ai eu une connexion incroyable. Pas besoin de mots pour comprendre qu’il se passait quelque chose entre nous, c’était évident.

À notre retour, on n’a pas gardé contact, pourtant je pense encore à ces moments partagés. C’est marrant comme certaines rencontres restent gravées en nous sans nécessiter d’étiquettes ou de promesses. L’intensité de l’expérience est tellement forte qu’elle transcende le langage. Je me demande si parfois, dire « je t’aime » peut casser cette magie ou changer la dynamique.

Aimer sans les mots ne veut pas dire que ça n’existe pas. C’est juste une autre façon de vivre une relation humaine, comme un tableau dont chaque nuance compte mais qui n’a pas besoin d’explication. On apprend ainsi que les sentiments peuvent exister dans une forme brute et authentique, loin du jargon habituel. Ça fait réfléchir sur ce qu’on veut vraiment partager et comment on définit nos liens avec les autres.