Pour ma part, je me demande pourquoi on se précipite à chercher des spots en montagne comme si c’était la panacée pour les motards. Les paysages sont certes magnifiques, mais qu’en est-il de la réalité du terrain ? On parle souvent d’accidents, de météo capricieuse et de virages traîtres. Les Alpes, par exemple, c’est beau sur le papier, mais il faut être lucide : ces routes peuvent rapidement devenir un enfer pour quelqu’un qui n’a pas une maîtrise impeccable. Le mélange de promesses de paysages à couper le souffle et de risques élevés pourrait bien vous coûter cher.

Les Pyrénées, je ne dis pas que ce n’est pas mieux, mais qui vous dit que les pistes sont vraiment en bon état ? Souvent, l’entretien laisse à désirer et là encore, on se retrouve face à des défis inattendus. C’est toujours la même histoire : on cherche à fuir le quotidien sans se poser la question cruciale : pourquoi faire de la moto en montagne alors qu’il y a des alternatives moins risquées ?

Je propose plutôt de se concentrer sur des balades plus tranquilles en milieu moins escarpé. Pensez aux chemins forestiers ou aux petites routes sinueuses près des lacs. On peut tout aussi bien profiter d’un cadre naturel sans les dangers inhérents des grandes montagnes. Prendre son temps sur des routes moins fréquentées permet non seulement d’admirer le paysage, mais aussi de travailler sa technique sans avoir constamment peur de tomber dans un ravin. La vraie liberté réside parfois dans la prudence et la sagesse, plutôt que dans cette recherche effrénée du grand frisson en altitude.