Je suis en plein questionnement sur cette mode de décorer un studio sans le surcharger. Mes potes passent leur temps à se perdre dans des conseils de déco, des tendances minimalistes qui m’échappent totalement. On dirait que vivre dans un espace épuré est devenu la norme, mais qu’en est-il du caractère ? Cette recherche d’esthétique froide me laisse perplexe. Est-ce vraiment nécessaire d’ériger une sorte de dictature du ‘moins c’est plus’ ? Je me demande si ça ne cache pas une peur de l’engagement, une façon de rester toujours en surface, dans une société où tout doit être optimisé et perfectionné. Et qu’en est-il des souvenirs, des objets chargés d’histoire ? La déco, c’est aussi ça. Franchement, je voudrais comprendre pourquoi mes amis valorisent tant ce vide presque clinique alors que j’ai l’impression qu’on passe à côté de quelque chose de fondamental : l’authenticité. Y’a-t-il une pression sociale derrière tout ça ? Qui impose ce standard ? Est-ce que vous ressentez aussi ce décalage ?
Questionneur
L’erreur que j’ai faite, c’est de croire que vivre dans un studio minimaliste était la clé du bonheur. En fait, je me rends compte maintenant que chaque objet a son histoire et apporte une énergie unique à notre espace. Dans ma campagne, où les maisons sont pleines de vie et de souvenirs, je me demande souvent pourquoi mes amis en ville optent pour ce style épuré. Peut-être qu’ils cherchent à échapper au tumulte urbain en créant un cocon où tout semble ordonné. Mais franchement, ça donne parfois une impression de vide, comme s’ils avaient mis de côté une part d’eux-mêmes.
Un ami m’a raconté qu’il avait acheté une sculpture en bois, transmise par sa grand-mère, mais il a fini par la ranger dans le garage parce qu’elle « n’allait pas avec le reste ». C’est là que je me dis : pourquoi sacrifier nos histoires sur l’autel du design ? La déco devrait nous ressembler et nous réconforter. Au final, on a tous des goûts différents et chacun doit trouver son propre équilibre entre esthétisme et personnalité. Si j’avais su ça plus tôt, j’aurais pris le temps d’intégrer mes petits trésors sans complexe.