Lorsque les lumières de Noël s’allument et que les chants résonnent à travers les villes, une question persiste parfois dans les esprits curieux : pourquoi certaines religions choisissent-elles de ne pas célébrer Noël ? Cette période, que beaucoup associent à la joie, à la famille et à la naissance du Christ, n’est pas universellement adoptée. Les raisons, loin d’être anecdotiques, plongent profond dans les histoires, convictions et pratiques spécifiques de chaque tradition. En 2025, alors que le monde continue de se mélanger, comprendre ces différences devient plus qu’un simple exercice de savoir : c’est un acte d’ouverture et de respect mutuel.
Le christianisme et sa diversité face à Noël : célébrer ou non la naissance du Christ ?
Au cœur même du christianisme, Noël occupe une place très importante, mais la manière et la volonté de célébrer cette fête ne sont pas uniformes. Pour beaucoup, cette date du 25 décembre symbolise la naissance de Jésus-Christ, un fondement essentiel de la foi chrétienne. Mais il existe aussi des voix chrétiennes qui s’abstiennent délibérément de fêter Noël, pointant vers des origines jugées contraires à la pureté de la Bible.
La plupart des chrétiens participent aux célébrations typiques : installer une crèche, chanter des cantiques, organiser une messe de minuit, et échanger des cadeaux. Cette tradition est ancrée dans une histoire pluriséculaire où la naissance de Jésus rayonne comme un moment de lumière dans l’obscurité. Pourtant, plusieurs Églises ou groupes au sein du christianisme refusent cette fête :
- 🎄 Les Témoins de Jéhovah rejettent Noël qu’ils considèrent issu de traditions païennes et non bibliques. Jusqu’en 1928, ils pratiquaient cette fête, mais ils ont renoncé après des recherches internes et des analyses doctrinales.
- 🎄 L’Église Adventiste du septième jour condamne la célébration de Noël qu’elle estime plus commerciale et païenne que religieuse. Pour ces croyants, célébrer la naissance de Jésus en décembre n’est pas justifié par la Bible, qui n’invite pas à commémorer cette date.
- 🎄 L’Église biblique de la vie plus profonde rejette aussi Noël, soulignant que cette fête ne se trouve ni dans les Écritures ni dans la tradition apostolique des premiers temps. Elle privilégie la célébration de la naissance de Jésus à une autre date, en octobre, appelée « Journée de la liberté ».
- 🎄 La Société du Royaume de Dieu, similaire dans sa démarche, estime que les origines de Noël sont liées aux fêtes romaines de Saturnales, qui vénéraient le soleil. Pour eux aussi, cette célébration des fêtes de fin d’année n’est qu’une adaptation d’anciennes traditions païennes.
- 🎄 Les Ministères de la Montagne de Feu et des Miracles partagent un avis comparable et rejettent toute célébration qui dériverait de coutumes païennes sans fondement biblique.
Ces divergences chrétiennes soulignent à quel point une même religion peut débattre profondément de la signification et du sens d’une fête à première vue commune. Pour comprendre le refus de certaines Églises, il faut mesurer combien la question des origines, qu’elles soient historiques ou spirituelles, pèse dans leur décision.

Islam : une vision claire sur Noël et la naissance de Jésus
Le regard musulman sur Noël est à la fois respectueux et distinct. Jésus, ou ‘Issa en arabe’, occupe une place honorable dans l’islam comme prophète important, mais non comme fils de Dieu. Cette différence théologique fondamentale explique que Noël, en tant que célébration de la naissance divine, ne trouve pas sa place dans la religion musulmane.
Les musulmans célèbrent deux fêtes majeures chaque année, mais aucune ne correspond ni à Noël ni à une commémoration liée à la naissance de Jésus. En outre :
- 🌙 Les musulmans ne reconnaissent pas la date du 25 décembre comme celle de la naissance de Jésus. Certains érudits situent cet événement autour des mois de mars ou septembre, d’après des références saisonnières dans les textes sacrés.
- 🌙 Noël est souvent vu comme une fête non islamique, avec des racines dans des traditions païennes christianisées, ce qui ne correspond pas à la doctrine islamique stricte.
- 🌙 La célébration de Noël reste donc à la marge dans les communautés musulmanes, même dans des pays où cette religion est majoritaire, malgré une exposition grandissante aux aspects commerciaux et culturels mondiaux qui entourent la fête.
- 🌙 Le Ramadan, par exemple, reste la période centrale de réjouissances et de dévotion dans le calendrier musulman. Pour approfondir ce thème et la date précise du Ramadan en 2025, le lecteur peut découvrir plus ici : dates de début et de fin du Ramadan.
La trajectoire islamique face à Noël illustre une manière de respecter des figures clés partagées tout en gardant une ligne claire sur les fêtes considérées comme authentiquement religieuses. Dans un monde où les confusions culturelles sont nombreuses, cette position peut apparaître à la fois comme un acte de foi et de préservation identitaire.
Le judaïsme et l’absence de Noël : la fête de Chanukah comme lumière d’espoir
Dans le judaïsme, Noël n’est pas une fête célébrée car elle commémore un événement qui ne correspond pas à la croyance juive. Pourtant, décembre n’est pas dénué de festivités puisque la majeure partie des Juifs célèbrent Hanoukka, aussi appelée Fête des Lumières. Cette célébration dure huit jours et évoque un épisode déterminant de leur histoire, loin des récits bibliques chrétiens.
Voici quelques éléments essentiels :
- 🕎 Hanoukka marque la victoire d’une petite armée juive contre l’envahisseur grec au IIe siècle avant notre ère, retrouvant le Temple de Jérusalem.
- 🕎 L’épisode miraculeux de la ménorah, un candélabre à sept branches, qui avait assez d’huile pour une journée et brûla huit jours durant, est au cœur de cette fête.
- 🕎 La lumière, le miracle et la résistance spirituelle sont les symboliques fondamentales de Hanoukka, qui offre une alternative culturelle et religieuse à Noël au mois de décembre.
- 🕎 Les traditions incluent l’allumage nocturne progressif de la ménorah, des prières spéciales, des jeux comme la toupie dreidel, ainsi que la dégustation de beignets et d’autres aliments frits.
- 🕎 Cette fête est l’occasion pour beaucoup de familles juives de se réunir et d’affirmer leur identité dans un temps d’année souvent marqué par la prédominance des célébrations chrétiennes.
À travers Hanoukka, le judaïsme porte un regard lumineux sur cette période, tout en refusant la célébration de Noël. Cette distinction peut aussi refléter des tensions historiques et culturelles, mais aussi une force tranquille qui éclaire des traditions profondément ancrées. Plus largement, pour mieux comprendre certaines distinctions identitaires dans cette région du monde, on peut lire aussi : quelle est la distinction entre israélien et israélite.

Hindouisme : une célébration de Noël adaptée et Pancha Ganapati en Inde
Dans la riche mosaïque des pratiques hindouistes, Noël n’est pas une fête originelle. Pourtant, la présence de communautés hindoues en Amérique du Nord et ailleurs a engendré une forme d’adaptation culturelle : certains hindous participent à la fête de Noël pour intégrer leur société d’accueil, échanger des cadeaux ou partager des moments festifs avec leurs voisins de culture différente.
Paradoxalement, en Inde, où cette religion est majoritaire, décembre est ponctué d’une célébration appelée Pancha Ganapati, qui dure cinq jours :
- 🎁 Pancha Ganapati démarre le 21 décembre et honore Ganesha, le dieu à tête d’éléphant, symbole d’intelligence, de chance et de nouveaux départs.
- 🎁 Les festivités incluent des rassemblements familiaux, des jeux, des offrandes et la décoration des foyers avec des branches de pin et des ornements lumineux, rappelant les décorations de Noël.
- 🎁 L’un des temps forts est de vêtir quotidiennement une statue de Ganesha de couleurs spécifiques, reflet de la richesse symbolique et spirituelle de ces jours.
- 🎁 Cette fête représente un équilibre entre la lumière traditionnelle hindoue et un moment qui coïncide avec la saison hivernale, une façon pour la communauté de marquer un temps de réflexion et de joie.
- 🎁 L’intégration de certaines coutumes occidentales dans la diaspora crée ainsi un pont culturel entre traditions diverses.
Alors que les hindous américains préfèrent parfois Noël pour des raisons sociales, les hindous en Inde cultivent un rituel autonome et spirituel lié à leur propre mythologie et à leurs cycles calendaires. Ce contraste reflète l’adaptabilité et la complexité des pratiques religieuses contemporaines.
Le bouddhisme face à Noël : une période de paix et de bonne volonté
Pour les bouddhistes, la période de Noël n’a pas de signification religieuse propre. Mais la philosophie bouddhiste, tournée vers la paix, la compassion et la bienveillance, trouve des échos dans les messages de Noël. Ainsi, plusieurs communautés bouddhistes choisissent d’observer cette saison comme une opportunité de manifester leurs valeurs :
- 🕊️ Décorer les temples avec des lumières et des ornements qui s’apparentent aux décorations de Noël, mais dans un esprit de célébration de la paix universelle.
- 🕊️ Envoyer des vœux et des cartes, tenant des veillées de méditation, souvent accompagnées par de la musique au thème de la paix plutôt que des chants religieux spécifiques à Noël.
- 🕊️ Axer les rencontres et festivités sur la bienveillance mutuelle, la générosité et l’éveil spirituel, considérant cette période comme un moment fort pour pratiquer la compassion au quotidien.
- 🕊️ Certaines communautés bouddhistes reconnaissent les parallèles avec les enseignements du Christ, notamment sur l’amour du prochain et le détachement des biens matériels.
- 🕊️ L’absence de mention de la naissance du Christ dans la tradition bouddhiste n’empêche pas une forme d’interprétation éclectique de Noël, souvent vue comme une occasion culturelle plutôt que religieuse.
Cette approche permet d’interroger la nature même des fêtes contemporaines. Quelle est la frontière entre religion et culture ? Comment le Sodique par exemple entre-t-il en jeu dans la perception contemporaine des fêtes ? Ces interrogations sont d’autant plus pertinentes que, dans certaines sociétés modernes, le bouddhisme coexiste avec des traditions multiples, croisant parfois d’autres confessions.

Les Quakers, le Rastafarisme et la Scientologie : des positions variées sur Noël
Quelques religions ou mouvements spirituels adoptent des attitudes singulières voire ambiguës face à Noël, souvent liées à leur compréhension du texte sacré, de la spiritualité ou de la culture environnante.
Le cas des Quakers
Les Quakers valorisent une approche simple et centrée sur la lumière intérieure plutôt que sur les manifestations extérieures. Noël n’est pas célébré comme une fête officielle. Les Quakers préfèrent consacrer ce temps à des moments de silence, de méditation, et d’engagement social. La célébration publique est souvent limitée à des actions caritatives ou à des débats spirituels.
Rastafarisme
Le Rastafarisme est une religion fondée en Jamaïque sur une lecture particulière de la Bible et la révérence à l’empereur Haile Selassie. Noël n’est pas fêté dans une grande mesure, car les Rastas tendent à rejeter les formes institutionnalisées du christianisme occidental. Cependant, certains adoptent des formes minimales de fête pour des raisons sociales ou culturelles.
Scientologie
La Scientologie, souvent vue comme une religion ou philosophie de développement personnel, n’a aucun rite ni célébration religieuse spécifique liée à Noël. La fête peut être vue principalement comme un événement social ou culturel, et toute célébration est à la discrétion des individus, sans consigne institutionnelle.
- 🎉 Quakers privilégient la simplicité et une spiritualité intérieure.
- 🎉 Rastafarisme rejette les fêtes institutionnelles mais peut accepter des pratiques culturelles.
- 🎉 Scientologie voit Noël comme un choix personnel sans obligation religieuse.
Ces attitudes invitent à réfléchir sur la diversité des expériences spirituelles contemporaines et sur la manière dont fêtes et traditions sont appropriées ou non. Cela éclaire aussi les conflits potentiels entre l’identité religieuse et la culture dominante.
Un regard élargi : les différences entre foi, culture et commercialisation de Noël
Au-delà des choix religieux, Noël est devenue une fête mondialisée et souvent détachée de sa signification religieuse originelle. Cette évolution donne parfois lieu à des confusions et des tensions :
- 🎁 Dans certains pays majoritairement musulmans ou bouddhistes, Noël est une fête commerciale. On y voit des décorations, des marchés et des promotions sans connotations spirituelles.
- 🎁 Dans d’autres régions, on observe une résilience culturelle où Noël est célébré de manière civile, accompagnée de célébrations propres à d’autres confessions.
- 🎁 Cette influence mondiale amène des débats sur la laïcité, l’identité et le rapport aux traditions anciennes.
- 🎁 Parfois, l’absence de célébration de Noël se combine avec d’autres fêtes de lumière – comme Hanoukka ou Diwali – pour naviguer dans les pluralités culturelles.
- 🎁 À cet égard, une ressource utile pour comprendre l’importance des grandes religions aujourd’hui en France permet de saisir cette diversité : aperçu des croyances actuelles en France.
Il faut ainsi se souvenir que dans certains milieux, Noël n’est pas la fête phare et que d’autres célébrations ont leur poids et leur rayonnement spécifiques. La mondialisation et la mixité religieuse questionnent alors la place de cette fête dans l’espace public comme dans la sphère privée.
Quand Noël s’entrelace avec les différentes conceptions de la divinité et de la fête
La question clé qui se dégage lorsqu’on interroge la non-célébration de Noël par certaines religions concerne la nature même de la divinité et de ce qui mérite d’être célébré:
- 🔔 Pour des religions comme l’islam ou le judaïsme, Jésus n’est pas Dieu, ce qui change radicalement le sens de sa naissance.
- 🔔 Pour certains chrétiens dissidents, la célébration de Noël est une innovation avec des racines étrangères à l’Écriture sainte.
- 🔔 Certains cherchent donc une célébration plus “authentique” comme le Freedom Day en octobre, qui honore la naissance de Jésus selon une autre chronologie.
- 🔔 Pour d’autres religions comme le boudhisme, c’est davantage une période symbolique, détachée de la naissance du Christ, mais reliée aux valeurs humanistes.
Ces divergences illustrent que la question de Noël n’est pas seulement religieuse, mais aussi philosophique, portant sur ce qui constitue la foi, la mémoire, et le partage collectif d’un événement mythique ou spirituel. Pour élargir cette réflexion aux dates symboliques et aux narrations sur la fin des temps, découvrir : les dates prédictives de la fin du monde.

Les fêtes au-delà de Noël : quand d’autres religions façonnent leurs propres célébrations
Alors que Noël cristallise malgré tout une part importante de la vie spirituelle et culturelle, d’autres fêtes méritent d’être mises en lumière pour comprendre la pluralité religieuse autour de décembre :
- 🕯️ Hanoukka chez les juifs, que nous avons évoquée, offre un regard alternatif sur les lumières en hiver.
- 🔥 Diwali, la fête hindoue des lumières, bien que célébrée en automne principalement en Inde, incarne aussi un moment de renouvellement de la lumière et de la spiritualité.
- 🌙 Le Ramadan dans l’islam, temps fort de recueillement et de fête autour du jeûne, reste pour des millions de musulmans la célébration majeure. Pour mieux saisir son impact et ses dates en 2025, voir : le Ramadan 2025.
- 🔔 Pour les membres de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, Noël est célébré comme une fête importante, mais avec un accent particulier sur la famille, la communauté et les enseignements du Christ.
- 💡 Les Quakers et d’autres groupes plus petits proposent souvent des alternatives contemplatives à la fête traditionnelle pour relier le spirituel au quotidien.
Reconnaître cette diversité montre que Noël n’est qu’une étape dans un calendrier spirituel plus large, façonné par des croyances variées et des expériences humaines inégales.
FAQ sur les religions et la célébration ou non de Noël
- Pourquoi certains chrétiens ne célèbrent-ils pas Noël ?
Parce qu’ils considèrent que cette fête a des origines païennes et ne figure pas dans les textes bibliques. Des groupes comme les Témoins de Jéhovah ou l’Église Adventiste du septième jour en sont des exemples majeurs. - Les musulmans célèbrent-ils Noël ?
Non, Noël n’est pas une fête islamique. Les musulmans respectent Jésus comme prophète, mais ne commémorent pas sa naissance le 25 décembre. - Qu’est-ce que Hanoukka ?
Hanoukka est une fête juive de huit jours qui célèbre la victoire des Maccabées et le miracle de la ménorah, symbolisant la lumière et la résistance. - Est-ce que tous les bouddhistes célèbrent Noël ?
Non, mais beaucoup voient Noël comme une période pour pratiquer la paix et la bonne volonté, sans signification religieuse directe. - Quel est le rapport entre la Scientologie et Noël ?
La Scientologie ne prescrit aucune célébration fixe liée à Noël. Toute participation à Noël est laissée à la liberté individuelle, sans consécration religieuse.
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